Pour toutes les personnes qui sont sensibles aux questions de respect de l'environnement et du respect des personnes qui travaillent dans le textile ainsi que de leurs droits, ou encore les personnes qui aiment surfer sur la tendance, la marque va certainement vous intéresser!
-Peux-tu nous présenter en quelques lignes ta marque, Cavalétic et
également te présenter toi, ta formation et ton parcours équestre?
Cavalétic, c’est la nouvelle marque de vêtements d’équitation chic et
éthique dont le concept se base entièrement sur le respect de la nature et
de l’Homme.
En ce qui me concerne, je monte à cheval depuis que j’ai 9 ans, j’ai
passé mon adolescence sur les terrains de concours, j’ai commencé les concours
amateur (à l’époque en 4ème catégorie) à 16 ans, surtout en hunter.
J’ai participé quelques fois aux championnats de France à Fontainebleau et
ensuite, je suis partie faire des études et j’ai dû arrêter de monter. J’ai
repris le cheval après quelques années, j’ai acheté ma jument et je me suis
remise en selle, mais plus dans une optique de loisirs et déconnection du
travail que dans l’objectif de faire de la compèt ! Ma jument vit au pré à
la maison, je l’emmène un peu partout : en écuries pour la travailler, en
pinède ou à la plage pour les balades, on fait un peu de tout !
D’un point de vue professionnel, j’ai fait toute ma carrière dans la
mode, à la création de collection de vêtements. Et puis, un jour, j’ai eu envie
d’unir mes 2 passions : la mode et l’équitation. Et ayant une âme d’écolo,
il m’a semblé évident que je devais intégrer cet aspect dans ma marque. Dans la
mode, on voit émerger cette tendance depuis quelques années déjà avec des
marques qui en ont fait leur identité. Ce sont ces marques, en particulier une,
qui m’ont inspirée. C’est ainsi qu’est née Cavaletic.
D'où t'es venue l'idée de créer une marque d'équipement pour
l'équitation qui suit une démarche éco-responsable?
C’est en évoluant dans le milieu du textile que je me suis dit que mon
métier allait à l’encontre de mes principes fondamentaux. En effet, l’industrie
du textile a un fort impact écologique. Déjà au niveau de la culture du coton
« conventionnel » : elle ne représente que 2.5% des terres
cultivées du globe mais 25% des insecticides et 11% des pesticides utilisés sur
la planète. Il faut rajouter à cela les milliers de litres d’eau (entre 7000 et
20000 L pour 1kg de coton, selon la technique d’arrosage), les produits
chimiques qui sont utilisés pour sa transformation et le fait que ces produits
soient rejetés dans les cours d’eau. Et il n’y a pas que le coton, bien sûr, le
polyester, le nylon et l’acrylique sont des matières issues du pétrole, pas
terrible non plus d’un point de vue écolo…
De plus, l’industrie du textile est un milieu assez impitoyable :
le concept de fast fashion faisant rage dans le streetwear, on demande aux pays
producteurs l’infaisable pour satisfaire des consommateurs qui veulent toujours
plus en payant toujours moins… ça n’est pas possible sans qu’il y ait, quelque
part dans la chaine, des dérives. Et malheureusement, cela passe bien souvent
par les conditions de travail des ouvriers…
Avec Cavaletic, j’ai donc voulu à tout prix éviter de participer à
cela et j’ai même misé toute l’identité de la marque et la communication sur
cet aspect écolo-éthique. Ce n’est pas que du marketing : c’est l’intégralité
du projet Cavaletic qui repose sur ce concept.
Quelles différences peut-on
observer entre ta marque et les autres marques d'équipement d'équitation, que
ce soit au niveau des matières, des procédés de fabrication mais également de
la revente?
La différence, déjà, ce sont les matières utilisées : la
collection actuellement disponible est faite à partir de coton bio. Non
seulement le coton est cultivé selon un cahier des charges biologique (qui
prend en compte la rotation des terres, l’irrigation au goutte à goutte,
l’absence totale d’OGM, d’engrais et de pesticides) mais toute la chaîne se
doit de respecter des contraintes imposées par des organismes
internationaux : par exemple, le coton bio, une fois récolté, ne doit pas
être stocké au même endroit que d’éventuelles autres matières. La
transformation de la fibre se fait de façon mécanique (donc économie d’énergie),
les teintures utilisées sont sans métaux lourds, le blanchiment, par exemple,
se fait à l’eau oxygénée, et non au chlore.
En plus du coton bio, il y a déjà une autre matière qui a été
développée : le lyocell (pour le modèle de polo à venir dans quelques
semaines) c’est LA matière écologique
par excellence ! Issue de la cellulose de bois d’eucalyptus (durablement
géré) et transformée sans produits chimiques, cette matière est légère et
soyeuse, et absorbe très bien l’humidité ce qui en fait une parfaite alliée
pour la pratique du sport !
Pour la fabrication, les usines de confection sont certifiées GOTS et/ou
Oeko-tex : ce sont les 2 principaux labels pour le textile, qui
garantissent non seulement le respect de l’environnement mais aussi et surtout,
le respect du travailleur du textile. Ce sont des petites unités (et non pas
des grandes chaines comme on peut le voir parfois) dans lesquelles les
personnes travaillent selon les réglementations imposées par les labels mais
aussi en fonction de la loi de leur pays (en terme de temps de travail par
exemple).
Enfin, je ne travaille qu’avec des usines Européennes et Turques, pour
la proximité et ce, dans l’objectif de limiter l’empreinte carbone liée au
transport.
Au niveau de la revente, je suis l’interlocuteur unique des clients,
qu’ils soient professionnels (je travaille avec quelques selleries) ou
particuliers (via la boutique en ligne ou lors des concours sur lesquels
j’expose la collection) : je ne vends pas mes collections à des grossistes
comme certaines marques (particulièrement les marques étrangères..). J’ai aussi
fait le choix de travailler sur des marges assez réduites afin de proposer le
produit à un prix compétitif et ainsi pouvoir déclencher l’envie d’achat chez
le maximum de personnes sans avoir besoin de réfléchir au fameux « est-ce
bien raisonnable ? »
Où est produit le matériel que tu proposes?
La collection actuelle est fabriquée en Turquie : le coton bio
est cultivé dans la région d’Izmir et il est ensuite transformé et confectionné
là bas, dans une usine certifiée bien sûr. Le prochain modèle est, lui,
fabriqué au Portugal. Enfin, les accessoires (tapis, sacs et housses de selle),
sont fabriqués en Moldavie, dans une petite usine qui travaille beaucoup avec
le haut de gamme italien, allemand et belge. Mais la matière est française,
cocorico !!
Quelles lignes de produits
proposes-tu pour le moment?
Pour l’instant, à part le tapis, il n’y a que des vêtements pour
cavaliers, en particulier des polos et chemises de concours :actuellement, la
collection disponible appartient à la gamme « classique », qui
propose des modèles intemporels, élégants, des incontournables de la garde robe
du cavalier. Viendra ensuite la gamme « chic », qui sera faite de modèles
super originaux, uniques et exclusifs Cavaletic, pour faire rimer chic et
éthique ! Le prochain polo en fait d’ailleurs partie ! Et ensuite, à la rentrée, il y aura un modèle de sweat
aussi !! Il fera partie de la gamme « pratique »…. Mais je laisse
un peu planer le mystère !
Quelles lignes de produits
penses-tu développer dans un avenir proche?
J’ai beaucoup de projets en tête : étoffer la gamme habillement
du cavalier bien sûr, avec des modèles loisirs, de nouveaux modèles de concours.
A moyen terme, j’aimerais aussi développer une ligne de produits textiles pour
les chevaux. J’ai commencé déjà avec le tapis, qui existe pour le moment
seulement en gris. J’aimerais travailler le polyester recyclé pour tout ce qui
est couvertures etc… et bien d’autres choses aussi ! Il faut savoir que l’engagement écologique et
les fabricants européens avec lesquels je travaille imposent des contraintes en
termes de quantités et/ou de coûts bien sûr, donc je dois bien réfléchir au(x)
modèle(s) à développer en priorité pour
séduire le maximum de personnes et ensuite pouvoir réinvestir dans de nouveaux
projets.
J’ai aussi prévu de travailler avec des confectionneurs français sur
certains produits plus haut de gamme (je rêve de la veste de concours
Cavaletic, pas vous ?)
Où peut-on trouver la marque
Cavalétic?
Sur la boutique en ligne www.cavaletic.fr
ainsi que dans certaines selleries indépendantes en France (http://www.cavaletic.fr/revendeurs). Je continue le démarchage commercial en parallèle du développement des collections
donc le réseau de revendeurs devrait s’élargir un petit peu ces prochains mois.
Je mets systématiquement à jour les informations sur le site et sur la page
facebook qui relate toutes les actus de Cavaletic !
Enfin, j’organise aussi des ventes éphémères en écuries, à la demande des
cavaliers ou des dirigeants… surtout en PACA et Languedoc Roussillon car ces
ventes se font sur un après-midi (je suis basée dans le 13).
Et je participe à des concours. Et je l’annonce en exclu pour JVEPAMC :
Cavaletic est sponsor du championnat de France de Hunter Amateur qui se tient
du 9 au 12 juillet à La Rochelle ! Juste avant les Francofolies de La
Rochelle, venez nous voir nombreux et enchainez sur le festival de musique,
voilà de belles vacances en perspective, non ? :)Voilà, j'espère que l'article vous aura donné envie d'aller découvrir les produits de la marque mais qu'il vous aura également permis d'en savoir plus sur la production textile!
Vous pouvez aller visiter le site de la marque ICI et la page Facebook ICI.
PS: il existe une ligne pour homme!
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